La saison des vendanges est lancée ! Immersion dans la peau d’un vigneron.

Ça y est, le jour J est arrivé : c’est le premier jour des vendanges !  

Le raisin arrivé à maturité (généralement fin août) est maintenant prêt à être récolté. Petite précision, nous parlons de “vendanges” seulement quand le raisin récolté est destiné à la production de vin (le terme ne s’applique pas à la récolte de raisins de table).

Ce matin, il est exactement 5h00 et je pars à la vigne pour vous montrer comme les grappes sont belles et vous faire vivre une matinée de vendanges.

Au commencement, la vigne

Je vous présente ci-dessous une parcelle de Syrah. Celle-ci est bien à maturité et prête à être récoltée.

Nous attendons la machine à vendanger, elle ne devrait plus tarder à arriver… De plus en plus, les vendanges manuelles laissent place au ramassage mécanique. C’est l’option pour laquelle nous avons opté au Domaine de Vézian.

La voilà qui arrive !

Cette machine, appelée vendangeuse ou machine à vendanger, est équipée de deux bacs placés de chaque côté pouvant accueillir un peu plus d’1,5 tonnes de raisins chacun.

“Comment cette machine fait-elle la différence entre les raisins et le rang de vigne ? ” :

C’est une question que l’on me pose souvent ! En fait, c’est très simple : la partie située sous la machine forme une sorte de tunnel par lequel passent les pieds de vigne et y sont secoués par des batteurs (ce sont les “dents noires” que vous voyez sur la photo).

Les grappes étant mûres, elles tombent toutes seules sur un tapis qui fait le tri entre les feuilles et les raisins et fait monter les raisins dans les bacs. Bien sûr, se mêlent aux raisins des rafles, par moment des feuilles, dans ces réservoirs.

Bon à savoir : Mettons fin à un mythe ! On pourrait penser que les vendanges mécaniques sont moins qualitatives que les vendanges manuelles, et pourtant… Il est vrai que la récolte à la machine peut avoir moins de charme mais parmi les avantages on peut noter que la machine ne récupère que les grappes mûres. La machine permettant une meilleure réactivité, il est possible de vendanger au bon moment quand le raisin est parfaitement mûr. A la main, cela demande plus de temps, donc au début le raisin n’est pas complètement mûr et à la fin il l’est un peu trop. Sans parler de la pénibilité du travail lors de vendanges manuelles, qui engendre beaucoup de fatigue.

Grâce aux progrès technologiques, rares sont les terrains qui résistent encore à la vendangeuse ! Les machines actuelles sont réglables et sont capables de passer presque partout.

La vendangeuse est à présent pleine, il va falloir la vider. Pour cela, nous allons utiliser la benne à vendange qui, bien remplie, a une capacité de 2,5 tonnes.

Et hop, on bascule ! La benne est pleine, il faut emmener au plus vite la récolte au chai afin que les raisins gardent toute la fraîcheur et pour éviter l’oxydation. Nous laissons donc la vendangeuse et son pilote continuer le ramassage pendant que nous allons vider cette benne.

Le départ pour le chai

A notre arrivée, l’équipe est déjà en place pour accueillir le plus rapidement possible la récolte. La machine présentée ci-dessous s’appelle l’égrappoir. C’est elle qui va séparer le raisin de la rafle afin qu’il ne reste plus que des raisins.

Comment cela se passe concrètement ? Nous vidons la benne dans l’égrappoir, puis les raisins passent dans une turbine qui sépare les feuilles et les rafles du raisin. Ces dernières sont directement emmenées dans une autre benne, tandis que les raisins partent dans un tuyau qui les emmènera dans une cuve ou dans un pressoir (en fonction du vin que nous souhaitons réaliser : rouge, rosé ou blanc).

Bon à savoir : L’égrappoir peut aussi s’appeler égreneur, érafloir ou érafleur. Selon les modèles, ces machines ont un débit allant de 5 à 25 tonnes à l’heure ! Les premiers érafloirs étaient de simples paniers avec des trous dans le fond, ou des plaques percées : en osier, en bois, en métal etc… On triait alors manuellement les grappes avec un râteau pour faire tomber les baies à travers les trous, et ainsi séparer les fruits des rafles.

Ici, nous réalisons un prélèvement afin d’analyser le degré et l’acidité des jus.

Après la récolte

Les jus seront stockés et partiront en fermentation pour se transformer en vin.

Bon à savoir : Les cuves peuvent être fabriquées avec différentes matières ayant chacune leurs avantages et inconvénients. On trouve par exemple des cuves en béton, en fibre de verre, en bois, en acier inoxydable, en acier revêtu mais aussi en ardoise, en granit, ou encore en argile. Il existe une dizaine de formes différentes, avec des portes et robinets aux fonctions diverses : remplissage, vidange, nettoyage, gestion de la température…

Certains seront élevés en barrique.

Puis ils seront dégustés, mis en bouteilles, pour se retrouver enfin sur votre table.

Notre matinée de vendanges est maintenant terminée. J’ai pris plaisir à la partager avec vous et j’espère que vous aurez enrichi vos connaissances :) Pour les plus curieux, n’hésitez pas à venir nous voir dans nos caveaux MJG Briu, nous serons ravis de partager notre passion avec vous autour d’une dégustation.

L’équipe MJG Briu – Domaine de Vézian