Météo capricieuse et vignes : les récoltes en danger
Vous l’avez récemment vu dans l’actualité, la vigne est particulièrement sensible aux conditions météorologiques. Plusieurs facteurs clés tels que le gel, l’humidité ou encore les variations de températures peuvent influer sur la qualité de celle-ci et altérer considérablement la qualité du raisin et le rendement de la vigne. Retour sur les menaces qui pèsent sur la viticulture.
La vigne, un écosystème fragile qui nécessite une extrême vigilance
Depuis toujours, la vigne est affectée par divers aléas et facteurs non maîtrisables tels que la météo, les maladies ou la faune qui l’entoure. Elle constitue à elle seule un écosystème particulièrement sensible à son environnement. Sa fragilité nécessite ainsi une surveillance permanente et met les viticulteurs à rude épreuve ! En effet, la vigne subit parfois un stress très important en passant par des variations de températures de 30 à 10 degrés, ce fut le cas ces dernières semaines pour de nombreux domaines dans toute la France. Ce stress vient souvent altérer de manière inévitable les récoltes et la production de vin : pourriture, mort de la souche, développement des maladies liées à l’humidité (exemple : le mildiou)… Certains viticulteurs peuvent même parfois perdre la totalité de leurs récoltes, ce qui est dramatique pour l’économie du vin.
Les dégâts du gel sur la vigne
La vigne est particulièrement sensible au gel tout au long des saisons. En automne, les jeunes vignes peuvent être touchées par des gelées précoces. En hiver, les bras, la souche et les bourgeons peuvent également être abimés par le gel, ce qui peut entrainer une mort complète de la vigne. Au printemps, la vigne est également très sensible, notamment sur les jeunes pousses qui sont chargées en eau. Le gel sur la vigne est sous forme de gelées blanches (refroidissement du végétal et des sols) ou gelées noires (arrivées de masses d’air froides et sèches). En ce mois d’avril, les gelées ont été dévastatrices et certains agriculteurs ont perdu l’intégralité de leur récolte, ce qui est dramatique.
La main de l’homme, toujours essentielle
Vous l’aurez compris, la météo est un aléa non maîtrisable qui peut se révéler ravageur. Pour pallier à ces changements de températures et tenter de sauver les vignes, il existe différentes techniques : chaussage, bougies, brassage d’air… Toutes ces méthodes sont très coûteuses et une fois encore, la main du vigneron est essentielle pour surveiller de près cette nature fragile. Être viticulteur, c’est un métier passionnant qui nécessite toutefois de nombreux engagements : tant sur le plan environnemental (c’est le choix du domaine de Vézian avec l’agriculture raisonnée), mais c’est aussi un travail de patience et de labeur face aux aléas climatiques et à la force de la nature.
Après un gel de printemps, de nombreux travaux doivent être réalisés pour tenter de sauver la récolte. L’ébourgeonnage est très utile car il permet d’éviter des chantiers de taille trop fastidieux à l’hiver suivant. La taille de la vigne sera également à adapter par la suite en fonction des dégâts. Une vigne après gel nécessite une vigilance permanente. La perte des récoltes provoque une rareté des cuvées, c’est pourquoi le tarif de ces cuvées « miraculeuses et exceptionnelles » peut être majoré. Les viticulteurs n’ont pas le choix pour s’en sortir économiquement, dans ce contexte incertain. Aujourd’hui, le Domaine de Vézian a été relativement épargné par les derniers aléas climatiques mais nous voulions adresser un message de soutien à tous nos confrères vignerons, que ce soit dans notre département ou partout en France, à tous ceux qui ont perdu la totalité ou une partie de leur récolte. Soutenons nos vignerons et vigneronnes de France ! À très vite dans nos caveaux ou au Domaine de Vézian.